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lls veulent tuer l’exemple cubain !
mercredi 22 septembre 2021, par
Dans sa campagne électorale, Biden avait promis que « les États-Unis s’engageraient à examiner soigneusement les décisions politiques prises sous l’Administration précédente contre Cuba », et que Washington était « déterminé » à réexaminer la décision de l’ancien président Trump de désigner Cuba comme « État parrain du terrorisme ».
Mais plus de 8 mois après sa prise de fonction le 20 janvier dernier, Biden, qui a pourtant été le vice-président d’Obama, n’a strictement rien entrepris ! Il n’a absolument pas bougé d’un pouce pour soulager Cuba, prétextant que la réforme de la politique de Washington à l’égard de Cuba "ne faisait pas partie de ses priorités pour le moment ".
C’est une autre façon pour l’Empire yankee, peut-être moins brutale que celle de Trump, mais terriblement plus hypocrite et tout aussi ignominieuse, de maintenir des châtiments cruels contre le peuple cubain en raison de son choix politique et de son audace à ne rien céder depuis 60 ans, malgré les graves souffrances qu’il endure.
Alors que Washington continue d’étouffer économiquement le peuple Cubain par un blocus impitoyable, Biden ose, comme ses prédécesseurs, reprocher au gouvernement cubain de ne pas respecter les Droits de l’Homme. Il ne faut avoir ni honneur ni dignité, pour accuser Cuba de violation des Droits de l’Homme alors même que son administration exerce sur l’Île un blocus économique et financier soixantenaire féroce, et que pour cette raison, l’Île ne peut être considérée comme un pays libre.
Mais malgré un état de siège de 60 ans, Cuba figure aujourd’hui à la 17ème place au niveau mondial selon l’Indicateur de développement humain non économique (Santé, Éducation, Culture, Droits des Femmes, Droit des enfants, Droit à un logement, Élimination de l’analphabétisme, de l’extrême pauvreté, de la faim, etc…). C’est le pays en développement affichant les meilleurs résultats. Cuba peut ainsi administrer aux yankees, une leçon magistrale en matière de respect des Droits de l’Homme.
En effet dans ce domaine, les États-Unis n’ont aucune légitimité. Il suffit de regarder les résultats tragiques de leur incompétence dans le contrôle de la pandémie (chômage de masse, couverture maladie quasi inexistante), le chaos politique causé par le désordre « démocratique » étasunien (la politique faussée par l’argent a dénaturé et étouffé l’opinion publique, transformant les élections en un "one-man show" de la classe des riches), la discrimination raciale dont souffrent les minorités ethniques, la menace à la sécurité publique posée par la défiance envers l’ordre social, l’aggravation des inégalités sociales due à la polarisation croissante entre riches et pauvres (la misère s’est encore accrue dans les couches populaires) et les catastrophes humanitaires causées par les décisions étasuniennes de fouler aux pieds les règles internationales. Et je ne parle pas de la zone de non droit de la base de Guantanamo, des massacres par armes à feu, etc…
Pourtant, Washington ne cesse de les invoquer en gesticulant et accusant tous les pays, notamment ceux d’Amérique Latine qui ne se soumettent pas à sa domination, de les violer systématiquement. Son but est de détruire toute velléité d’indépendance politique, économique et financière, en fomentant des coups d’État « soft » qui, avec l’aide des médias et des réseaux sociaux à sa botte, donnent en pâture à la naïveté populaire, les gouvernements qui lui désobéissent et qui sont accusés des pires forfaits contre leurs peuples, avec une double détente : faire oublier le désastre de son propre bilan.
Ce qui s’est passé à Cuba en juillet de cette année démontre avec éclat que Biden, comme ses prédécesseurs, n’entend pas renoncer à changer le régime politique de Cuba et ce, quelqu’en soit le coût humain. Pas de socialisme à sa porte ! La Maison Blanche se fiche comme de son premier indien mort, du vote de l’ONU condamnant à une écrasante majorité et pour la 29ème fois consécutive, le blocus cruel qu’il inflige au peuple cubain.
C’est ainsi que la CIA et la mafia de Floride ont tenté de soulever le peuple cubain contre son gouvernement, espérant exploiter l’épuisement réel de la population qui lutte avec acharnement contre la pandémie venue s’ajouter au blocus mortifère. Ce fut de nouveau un échec ! L’unité du peuple cubain autour de sa révolution, sa conscience politique, sa confiance dans ses dirigeants qui ne l’ont jamais trahi, ont permis de faire avorter cette tentative de coup d’État élaborée par l’administration Biden et les gusanos de Miami. Dans un contexte terriblement difficile, que l’on peut assimiler en termes de souffrance à la période spéciale, le peuple cubain et la Révolution ont triomphé une fois de plus.
Le peuple cubain et ses dirigeants n’ont pas tremblé. Ils ont fait face, unis, fiers et dignes, encaissant des coups très durs, sans jamais baisser les yeux ni les bras, sans jamais poser un genou à terre. Au contraire, ils s’adaptent, créent, inventent. Par exemple, ce petit pays de 11 millions d’habitants a mis au point ses propres vaccins anti-covid-19 : Soberana et Abdala, les seuls vaccins latino-américains ! Cent millions de doses sont en cours de fabrication. Cuba est en train de vacciner tout son peuple, y compris les enfants, et distribuera ses vaccins à prix coûtant aux pays demandeurs. La France, elle, pays de Pasteur, n’a même pas son vaccin !
Voilà donc un pays, les Etats-Unis, qui persiste à poursuivre une politique particulièrement égoïste "America First" ("l’Amérique d’abord"), une politique isolationniste et unilatérale, à imposer des sanctions pour leur seul bénéfice et selon leur bon vouloir, à intimider et menacer des organisations internationales, des pays, à soutenir les pires dictatures, et à traiter avec cruauté les demandeurs d’asile. Le voilà ce pays qui se permet de donner des leçons de Droits de l’Homme au monde entier ! Qui sont les plus grands fauteurs de troubles pour la sécurité et la stabilité mondiales, sinon les États-Unis ?
Le blocus étasunien n’a pas seulement un impact sur Cuba, ses conséquences sont mondiales. L’ONU, l’Europe devraient déclarer haut et fort que les lois extra-territoriales édictées par les autocrates de l’Empire et qui violent impunément le Droit International, sont illégales. Une Europe indépendante devrait s’opposer clairement aux sanctions financières étasuniennes contre les entreprises européennes, et défendre avec vigueur celles qui veulent coopérer ou commercer avec Cuba.
Dans cette période de crise mondiale exacerbée par la pandémie, des tensions de plus en plus dangereuses apparaissent. Et la plupart du temps, ce sont les USA qui sont à la manœuvre ou qui manipulent en sous-main. En Amérique Latine, c’est l’OEA (Organisation des États Américains), considérée comme le « ministère des colonies » des USA et dirigée par l’infâme Almagro, qui participe à la déstabilisation des pays qui n’ont pas l’heur de plaire à Washington, aidée en cela par ses affidés tels que Bolsonaro au Brésil, et Duke en Colombie. N’oublions jamais que l’OEA est l’organisation qui, au service des États-Unis, a salué les tentatives d’isolement de Cuba, les interventions militaires en Amérique latine et dans les Caraïbes, les coups d’État et les dictatures militaires. Mais l’OEA, discréditée, inféodée à Washington, est peu à peu marginalisée grâce aux changements récents de politique en Bolivie, au Pérou et au Mexique. L’OEA risque fort d’être abandonnée au profit d’une autre structure totalement indépendante des USA et qui n’est le laquais de personne, la CELAC (Communauté des États Latino-Américains et Caraïbes), créée en 2010 et qui regroupe 33 États d’Amérique Latine et Caraïbes. La CELAC est donc un véritable espoir pour les pays d’Amérique Latine et pour Cuba dans la mesure où la coopération s’effectuera dans le respect des choix politiques de chacune des nations. Le tout récent sommet de cette organisation (septembre 2021) a concrétisé 11 ans d’efforts engagés par Fidel Castro et Hugo Chavez, et suscite beaucoup d’espoir pour la stabilisation, la coopération et le développement du continent sud-américain. Cuba y aura toute sa place. Son combat contre le blocus étasunien y trouvera un réel écho. C’est sans doute par cette voie et avec l’appui massif de la solidarité internationale que le blocus sera vaincu.
Oui, la solidarité avec Cuba est essentielle et doit être renforcée. Malgré un blocus renforcé et une pandémie ravageuse, Cuba poursuit ses efforts en matière de défense des droits de l’être humain. Cela devrait être le principal motif de dénonciation de toutes les organisations qui, sur la planète, parlent des droits de l’Homme. En effet, malgré toutes les limitations, malgré tous les problèmes, l’important est qu’à Cuba, l’économie et la société n’ont qu’un seul objectif : l’intérêt général, l’intérêt de l’être humain et non le profit financier de quelques uns.
Les yankees étouffent Cuba parce que ce petit pays leur fait peur, parce que son choix de société, le socialisme, celui de son développement économique et humain risquent fort de leur donner tort, de contrarier durablement leur ancrage capitaliste libéral, de signifier au monde des exploités qu’une autre voie, celle qui privilégie l’être humain, est possible et viable, et de lui cheviller au cœur et au corps l’espoir d’y parvenir un jour. Toute autre allégation est mensonge et manipulation, donc nulle et non avenue !
Viva Cuba,
Michel Taupin
Cuba Si France
